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Enneigement - Projets
L’enneigement est directement lié aux conditions de températures et de précipitations. Avec l’augmentation de la température de l’air, conséquence du changement climatique, l’épaisseur de neige au sol, l’étendue des surfaces enneigées et la durée d’enneigement diminuent. Cette évolution climatique est particulièrement sensible en France en moyenne montagne avec des précipitations sous forme de pluie plus fréquentes en hiver et une fonte plus rapide du manteau neigeux au printemps. La diminution de l’enneigement naturel a des conséquences importantes pour le tourisme hivernal basé sur l’activité ski, bien identifiées dans le Plan National d’adaptation au changement climatique de 2018. Cet impact a été particulièrement étudié par Météo-France dans le cadre de deux projets recherche récents (ADAMONTdans les Alpes et ClimPy dans les Pyrénées). Ces deux projets ont permis d’élaborer des jeux complets aujourd’hui disponibles sur le portail DRIAS
Le projet ADAMONT : Les objectifs :
Les objectifs :
Dans le cadre de ces deux projets ADAMONT (2015-2018) soutenu par le programme GICC et l’ONERC, le CNRM (CEN Grenoble et Toulouse) et Irstea et ClimPy (2016-2019) soutenu par le programme POCTEFA de l'Union Européenne, ont réalisé des projections climatiques futures de l’enneigement à fine échelle, adaptées aux territoires de moyenne montagne. Ces données climatiques ont été générées à partir de plusieurs dizaines de scénarios EUROCORDEX et la mise au point d’une approche statistique de descente d’échelle et d’ajustement de type quantile-quantile tenant compte des types de temps : la méthode « ADAMONT ». Ces projections continues (1971-2100) au pas de temps horaire composées des différentes variables météorologies ont ensuite été utilisées pour forcer un modèle d’impact sur l’évolution du manteau neigeux SURFEX/ISBA-Crocus, afin d’obtenir des projections de l’enneigement pour les différents massifs alpins et pyrénéens.
Les résultats des simulations françaises :
Figure 2. Un exemple de résultats de l'évolution de la hauteur de neige moyenne de décembre à avril pour le massif de Haute-Bigorre à 1800 m, représentée selon les quatiles glissants sur 15 ans ( 5%, 17%, 50%, 83% et 95%) parmi tous les couples GCM/RCM pour chaque scénario (Hist, RCP2.6, RCP4.5, RCP8.5), ainsi que les valeurs annuelles issues des simulations SAFRAN-Crocus (1959-2016) et la moyenne glissante sur 15 ans (ligne pointillée).
En ce qui concerne la température, une tendance claire au réchauffement sur le XXème siècle est visible pour l’ensemble des scénarios et des modèles. Pour les précipitations totales, il est difficile d’identifier une tendance claire à la hausse ou à la baisse des précipitations tellement la variabilité interannuelle est élevée. Le ratio entre neige et précipitations totales (pluie + neige) montre une tendance nette à la diminution, surtout pour le scénario RCP8.5. Le rapport final du projet ADAMONT : Lien .pdf ici
Le projet LIFE Pyrenees4Clima soutient la mise en œuvre de la première stratégie européenne sur le changement climatique à l’échelle du Massif des Pyrénées (EpiCC) et apporte la vision à moyen terme nécessaire pour faire face aux enjeux du changement climatique et constituer un véritable accélérateur des politiques d'action climatique. Le projet d’une durée de 8 ans a démarré au 1er octobre 2023. Il bénéficie d’un budget de près de 20 millions d’euros dont 11,7 millions d’euros de subvention de la part de l’Union Européenne. Le projet coordonné par la Communauté de Travail des Pyrénées avec le soutien des 6 régions françaises et espagnols couvrant la chaîne, rassemble les actions portées par 36 partenaires à travers 11 lots de travail dont un lot dédié au climat co-piloté par Météo-France. Ce lot de travail vise notamment à produire un ensemble de projections climatiques et nivologiques basées sur les modèles de l’exercice CMIP6 et à haute résolution (kilométrique) sur la chaîne des Pyrénées (premier ensemble d’ici fin 2026) et la production d’un grand nombre d’indicateurs sectoriels sur le changement climatique en appui aux stratégies d’adaptation. Ces données ont vocation à alimenter le portail DRIAS à cet horizon-là et remplacer les jeux d’impact actuels sur le tourisme hivernal et l’enneigement.
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