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Les modèles climatiques présentent de nombreuses similitudes avec les modèles de prévision météorologique; ils reposent sur des formulations et des méthodes de calcul proches, et partagent un certain nombre d’outils logiciels. Néanmoins, la première préoccupation des modèles de prévision est de « coller » au plus près avec l’état réel de l’atmosphère, à un instant donné. À cette fin, de très importants travaux ont pour objectif d’utiliser au mieux le maximum d’observations (par exemple, Rabier et al., 2000). Par rapport aux modèles de prévision, une spécificité essentielle des modèles climatiques est de ne pas être du tout rappelé vers des observations. Le système climatique évolue totalement librement. Il reçoit de l’énergie sous forme de rayonnement solaire et en perd sous forme de rayonnement infrarouge émis vers l’espace. Le climat simulé (vent, température, etc.) est le résultat de cet ajustement entre énergie reçue et énergie perdue. La conservation de l’énergie, et de façon plus générale les échanges d’énergie, sont donc fondamentaux pour un modèle climatique, et leur modélisation est la première préoccupation des climatologues.
Pour pouvoir assurer cette cohérence énergétique, les modèles climatiques prennent en compte, avec des degrés d’approximation divers, l’ensemble des milieux intervenant dans le cycle énergétique et le cycle de l’eau (atmosphère, surface continentale, océan, glace de mer, glaciers et calotte polaire) ainsi que les échanges entre ces milieux (échange de chaleur, évaporation, précipitations, écoulement par les rivières, fonte des glaciers...).
Référence
Rabier F., J.-F. Mahfouf et E. Klinker, 2000 : Une nouvelle technique d’assimilation des données d’observation au CEPMMT : l’assimilation variationnelle quadridimensionnelle. La Météorologie 8e série, 30, 87-101.
Source: Livre Blanc Escrime