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L’impact des activités humaines sur la température de surface de la Terre est significatif depuis la révolution industrielle, qui débuta au milieu du XIXème siècle en Europe. Cette dernière marque le passage d'une société à dominante agraire à une société industrielle. Les premiers espaces à s'être industrialisés se situent en Grande-Bretagne et en Belgique à la fin du XVIIIe siècle, puis en France au début du XIXe siècle. Une des étapes clés de ce changement sociétal majeur est l'indépendance énergétique matérialisée par la machine à vapeur de James Watt. Si le développement d'envergure de la machine à vapeur fut l'une des raisons de la précocité industrielle britannique, il marqua d'un point de vue climatique le début de "l'effet de serre anthropique", le fonctionnement d'une machine à vapeur nécessitant l'utilisation d'importantes quantités de charbon. La combustion de cette énergie fossile augmente la concentration de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique en combinant le carbone et l’oxygène de l’air pour former du CO2.
À cette époque, l'impact de la société sur son environnement n'était pas une question d'actualité, et les connaissances sur la physique du climat étaient alors balbutiantes. En effet, dans son "Mémoire sur les températures du globe terrestre et des espaces planétaires" publié en 1824 (Fourier, 1824), Joseph Fourier est l'un des premiers à s'intéresser à la question de la température terrestre, à établir les principes physiques permettant de la calculer, et à formuler le principe de l'effet de serre (Cf. Dufresne, 2006). L'effet d'une variation de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) sur la température de surface de la Terre fut calculée à la fin du XIXe siècle par le chimiste suédois Svante Arrhenius. Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour que la prise de conscience des problèmes environnementaux aboutisse à la création du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) (présentation du GIEC)